RAME CONVOCATION DU 28 Juin 2014

Chers galériens,

Chères galériennes

C'est par une belle journée de mi-été que nous sortîmes samedi dernier. Les compagnons avides de retrouver ce qui leur fait le plus grand bien, je veux dire la mer, avaient amarré les bateaux en moins de deux.

Évidement, les plus costaux, avaient pris notre bonne vielle chaloupe, qui en prenant de l'âge avait pris du poids aussi, et on ne peut rien contre la nature !

Notre bon cousin hub, avait lui la Ferrari des mers je veux dire le rougeot..

Nous sortîmes après un petit plongeon du capitaine, qui devait s'assurer que l'eau était tout aussi humide, et profiter de l’occasion pour ramasser au fond du port un tolet qu'un rameur avait négligemment laissé tombé.

Nous partîmes enfin, telle une armada de chaloupes découvrant pour la première fois les Amériques, qui ne deviendront qu'unis qu'un peu plus tard.

Notre bateau avançait péniblement, malgré les kilos de muscles au mètre carré, oui, il fallait se la bouger notre mamie ... Pour ceux qui suivrait pas je parle toujours de la yole, bien sûr.

Tandis que le cousin hub et ses compagnons nous faisaient des pieds de nez dans tout les sens avec la partie haute de leurs corps, c'est pour vous dire dans quel état d’excitation ils se trouvaient ...

Nous avancions lentement mais sûrement, tel un fer à repasser attendant de savoir nager au fond d'une bassine en plastique.

Après une bonne heure, cousin et ses acolytes trouvèrent non sans mal le port de Niolon. Bien sûr nous n’étions pas loin mais c’était sans compter sur la ruse de notre capitaine.

La mèche rebelle, d'un seul coup, hurlant de sa douce voix, comme à son habitude, il nous demandait de faire demi tour. A notre grand étonnement ? Nous pûmes refuser devant une telle énergie.

Alain avait plus d'un tour dans son sac. En bon vieux loup de mer il avait de suite compris, que le bateau mineur de cousin hub allait se morfondre à nous attendre au fond d'une crique seul sous le soleil à dorer comme des ortolans, pendant que nous nous dirigeâmes avec la grandeur qui nous est dû vers notre base d'attache, Corbières.

Le capitaine n'aime pas être second ….

Quand le bateau mineur comprit, l'amiral était déjà loin. Nous fîmes une halte, histoire de nous détendre, sautant comme des jeunes cabris dans une eau claire et chaude.

Enfin, un moment plus tard, nous vîmes nos compagnons ruisselant de sueur ou de liquide salé qu'on appelle l'eau de mer, bref nous sûmes jamais.

C'est au Bar des Pécheurs que l'histoire se finit, devant des bocks de liquide qui requinquent. Les uns pour se refroidir après tant d'effort, les autres pour oublier …

Mais quoi en fait ? je ne sais pas, puisque la mer rend tous les marins égaux.

Samedi sortie à 9 heures de la base nautique de Corbières.

Fraternellement

Le Tchoa

Grande